Cela fait 2 jours que j'ai les nerfs à vif, que je n'en peux plus de mon stage ici Je suis révoltée, attristée, répugnée.
Déjà, j'ai eu une semaine plutôt chargée, avec une semaine de plus de 20 heures de cours (j'ai eu des cours de rattrapage en plus) et puis il faut ajouter à ça le travail de M2 qui arrive à la mauvaise période. Et les exams qui approchent et qu'il faut préparer.
J'ai voulu rencontrer mon tuteur pour lui parler de choses importantes, faire le point sur certains projets. Je ne le vois pratiquement jamais, on se croise 5 min par semaine. J'avoue que c'est frustrant. Nous sommes censés être des stagiaires. Nous sommes censés être aidés et encadrés. Mon tuteur a juste aucune idée de ce que je fais en cours. C'est bien, il me fait confiance, me dit de faire comme je le sens. Mais je débute seulement dans ce métier, et d'un seul coup, me voilà responsable de pratiquement tous els cours de la licence. Je me sens bien délaissée...
Mais mon tuteur n'est pas arrivé en état pour répondre à mes questions et à mes problèmes. J'ai juste appris que j'aurais pu donner mes examens de fin de semestre lors de mon dernier cours. Je ne le savais pas, je les ai donc planifiés pendant la session d'examens. Mais j'ai donc appris hier que cette session est généralement consacrée aux oraux, puisqu'il faut rendre les notes le soir-même de l'examen. C'est donc avec grand plaisir (grosse ironie) que j'ai appris que je devrais corriger toutes mes copies (9 examens de 15 copies chacun) le jour même des exams. Je suis enchantée. C'est parfait. On avait juste oublier de me prévenir.
De plus, je viens de corriger les devoirs maison que j'avais donnés à mes L3: l'analyse d'un poème d'Eluard. 5 d'entre eux ont plagié des sites internet L'une d'entre eux a carrément copié/collé le commentaire du site, sans rien changer, a imprimé et a rajouté son nom en haut de la copie. Je trouve cela aberrant que des étudiants fassent ça en troisième année d'université... J'en parlerai à la secrétaire de mon département avec qui je peux bien discuter, pour savoir ce que je peux faire, mais ça ne me surprendrait même pas si on me répondait que je ne dois rien faire. Je suis indignée par le système éducatif letton. Il faut tout faire pour que les étudiants "réussissent". Tout laisser passer. Tout le temps leur donner la moyenne, ou bien leur faire passer des tests jusqu'à ce qu'ils l'aient.
Ce soir, je suis juste révoltée. Où est donc l'éducation? la recherche des connaissances? où est passé le prestige de l'université?
samedi 10 décembre 2011
lundi 28 novembre 2011
Ayé les photos!!
Me voici devant le vieux bâtiment de l'Université de Daugavpils (où je travaille). On retrouve bien sûr le style soviétique, massif et gris! mais on remarque le ciel bleu derrière (exceptionnel, aujourd'hui on a tempête de neige et de pluie).
Ca, c'est le nouveau bâtiment, dédié aux sciences. C'est aussi dans ses souterrains (oui vraiment!) que je joue au ping-pong!
Voici le théâtre/salle de concert/bibliothèque/salle de sport/office du tourisme/banque/librairie!
Et voici les photos de la Journée des langues, avec le quizz, et notre équipe de français!!
Et ce sont les photos de notre cours d'initiation au français aux lycéens de l'Académie de la jeunesse. Ils étaient donc très nombreux, mais je n'ai pu trouver que quelques volontaires pour mon activité... Mais au moins, ils sourient sur les photos, ils ont l'air de s'amuser! :)
Ca, c'est le nouveau bâtiment, dédié aux sciences. C'est aussi dans ses souterrains (oui vraiment!) que je joue au ping-pong!
Voici le théâtre/salle de concert/bibliothèque/salle de sport/office du tourisme/banque/librairie!
Et voici les photos de la Journée des langues, avec le quizz, et notre équipe de français!!
Et ce sont les photos de notre cours d'initiation au français aux lycéens de l'Académie de la jeunesse. Ils étaient donc très nombreux, mais je n'ai pu trouver que quelques volontaires pour mon activité... Mais au moins, ils sourient sur les photos, ils ont l'air de s'amuser! :)
mardi 22 novembre 2011
Debriefing
Les examens ont donc été corrigés et rendus. En même temps, j'ai distribué à mes apprenants une biographie langagière à remplir ainsi qu'un bilan de leur apprentissage et de leur examen. Le but de ce "questionnaire" était avant tout de leur faire prendre conscience de leur rôle d'apprenant et ce que cela implique. Les apprenants lettons sont enfermés dans un système où ils sont sur d'obtenir leur diplôme, même sans travailler leurs cours. Les enseignants doivent leur mettre la moyenne, point. Ainsi, la plupart d'entre eux viennent en cours, s'assoient, et attendent que les 1h30 s'écoulent.. Ils sont totalement passifs en cours, le professeur a l'image d'autorité, c'est lui qui dirige le cours, qui parle et présente ses connaissances. Mon bilan avait dont pour but de "casser" cette image du professeur, et de faire comprendre aux étudiants que ce sont eux les acteurs de leur apprentissage, qu'ils doivent être actifs et conscients dans ce processus. Le deuxième objectif de ce questionnaire était de créer une communication entre mes étudiants et moi, puisque je leur demandais également comment le professeur peut améliorer les cours et les examens. Etant étrangère au système letton, je ne peux pas demander à mes élèves de s'adapter sans le faire moi-même aussi. Bien sûr je ne vais pas changer du tout au tout sous prétexte que mes apprenants me le demande. Mais il est aussi important pour un enseignant de se remettre en question et de demander conseil aux premiers concernés.
De plus, j'essaie aussi d'autonomiser mes apprenants et de les entraîner à la prise de parole spontanée. Ainsi, si nous lisons un texte, je vais demander que l'un d'entre eux commence puis un autre enchaînera, etc etc. Les premières fois n'ont pas été faciles, et nous avons parfois dû attendre quelques longues minutes jusqu'à ce que quelqu'un se sente mal et commence à lire. Mais à présent, je leur demande juste de lire, et ils prennent davantage la parole spontanément.
Voici un petit résumé de mes dernières expériences avec mes apprenants:
L1 : nous arrivons enfin à la création d'une bonne atmosphère plus dynamique, plus ludique où les rires et les blagues sont au rendez-vous (je devrais créer un one woman show!). Surtout, nous sommes enfin parvenus à la création d'un groupe-classe incluant le professeur. Je ne suis plus extérieure à leur groupe, je fais partie à même titre qu'eux, dans cet apprentissage/aventure. Malheureusement, il me semble qu'une apprenante soit rejetée par le reste du groupe et soit sujette aux moqueries (je ne sais pas à quel point puisque cela se fait généralement en russe ou letton). Je ne sais pas trop quoi faire ni comment réagir à cela...
L2: c'est le groupe le plus travailleur, mais aussi le plus "rigide" dans son apprentissage. Le professeur est vu comme l'autorité de la classe, les activités ludiques sont mal acceptées, les cours surtout sont considérés comme des entraînements pour l'examen. Et surtout, la session d'examen a été un peu ressentie comme un échec pour tout le monde. Je m'attendais vraiment à un meilleur niveau, mais il est apparu que toutes les fois où je demandais si elles avaient bien compris le point étudié (c'est à dire toutes les cinq minutes environ!^^), et bien le "oui"répondu n'était pas très sincère.. Il n'y a donc pas de "vraie" communication dans ce groupe et c'est réellement dommage. J'ai donc essayé de leur expliquer tout ça, et j'espère que cela s'améliorera dans le futur.
L3: ils sont devenus beaucoup plus autonomes et viennent même en classe avec leur matériel maintenant! (ahh les petits plaisirs de la vie) Les résultats des examens ont été positifs pour tout le monde, cela leur a peut-être permis de prendre plus confiance en eux. Pourtant, ils doivent me rendre un DM d'analyse littéraire d'un poème jeudi, je leur demande deuis 3 semaines s'ils ont des questions ou besoin d'aide, et bien non, apparemment pas... J'appréhende un peu ces devoirs, puisqu'ils n'avaient jamais fait d'analyse littéraire avec introduction, développement et conclusion avant mon cours...
Il y a deux semaines, je leur ai demandé de faire l'analyse littéraire d'un texte en cours à l'aide d'un texte de Camus et de questions de compréhension. Au début, certaines ne voulaient pas, car avaient honte de leur travail (elles ont employé le mot "honteux" après l'avoir cherché dans le dictionnaire). Au final j'ai pu constaté un réel effort pour certains, une réelle analyse et rélfexion sur le texte.
On retrouve dans toutes ces expériences le thème de la passivité de l'apprenant. Les étudiants n'ont jamais vraiment dû analyser et réfléchir individuellement dans leurs études, ils ne sont que rarement "impliqués" dans leurs travaux.
Ainsi, l'un de mes objectifs de cette année est de pousser mes apprenants à avoir une réflexion sur leur travail et leur apprentissage. J'aimerais aider mes étudiants à devenir davantage "critiques".
De plus, j'essaie aussi d'autonomiser mes apprenants et de les entraîner à la prise de parole spontanée. Ainsi, si nous lisons un texte, je vais demander que l'un d'entre eux commence puis un autre enchaînera, etc etc. Les premières fois n'ont pas été faciles, et nous avons parfois dû attendre quelques longues minutes jusqu'à ce que quelqu'un se sente mal et commence à lire. Mais à présent, je leur demande juste de lire, et ils prennent davantage la parole spontanément.
Voici un petit résumé de mes dernières expériences avec mes apprenants:
L1 : nous arrivons enfin à la création d'une bonne atmosphère plus dynamique, plus ludique où les rires et les blagues sont au rendez-vous (je devrais créer un one woman show!). Surtout, nous sommes enfin parvenus à la création d'un groupe-classe incluant le professeur. Je ne suis plus extérieure à leur groupe, je fais partie à même titre qu'eux, dans cet apprentissage/aventure. Malheureusement, il me semble qu'une apprenante soit rejetée par le reste du groupe et soit sujette aux moqueries (je ne sais pas à quel point puisque cela se fait généralement en russe ou letton). Je ne sais pas trop quoi faire ni comment réagir à cela...
L2: c'est le groupe le plus travailleur, mais aussi le plus "rigide" dans son apprentissage. Le professeur est vu comme l'autorité de la classe, les activités ludiques sont mal acceptées, les cours surtout sont considérés comme des entraînements pour l'examen. Et surtout, la session d'examen a été un peu ressentie comme un échec pour tout le monde. Je m'attendais vraiment à un meilleur niveau, mais il est apparu que toutes les fois où je demandais si elles avaient bien compris le point étudié (c'est à dire toutes les cinq minutes environ!^^), et bien le "oui"répondu n'était pas très sincère.. Il n'y a donc pas de "vraie" communication dans ce groupe et c'est réellement dommage. J'ai donc essayé de leur expliquer tout ça, et j'espère que cela s'améliorera dans le futur.
L3: ils sont devenus beaucoup plus autonomes et viennent même en classe avec leur matériel maintenant! (ahh les petits plaisirs de la vie) Les résultats des examens ont été positifs pour tout le monde, cela leur a peut-être permis de prendre plus confiance en eux. Pourtant, ils doivent me rendre un DM d'analyse littéraire d'un poème jeudi, je leur demande deuis 3 semaines s'ils ont des questions ou besoin d'aide, et bien non, apparemment pas... J'appréhende un peu ces devoirs, puisqu'ils n'avaient jamais fait d'analyse littéraire avec introduction, développement et conclusion avant mon cours...
Il y a deux semaines, je leur ai demandé de faire l'analyse littéraire d'un texte en cours à l'aide d'un texte de Camus et de questions de compréhension. Au début, certaines ne voulaient pas, car avaient honte de leur travail (elles ont employé le mot "honteux" après l'avoir cherché dans le dictionnaire). Au final j'ai pu constaté un réel effort pour certains, une réelle analyse et rélfexion sur le texte.
On retrouve dans toutes ces expériences le thème de la passivité de l'apprenant. Les étudiants n'ont jamais vraiment dû analyser et réfléchir individuellement dans leurs études, ils ne sont que rarement "impliqués" dans leurs travaux.
Ainsi, l'un de mes objectifs de cette année est de pousser mes apprenants à avoir une réflexion sur leur travail et leur apprentissage. J'aimerais aider mes étudiants à devenir davantage "critiques".
lundi 14 novembre 2011
Journée des langues et anniversaire
Le 26 octobre dernier a eu lieu la Journée des Langues à l'Université de Daugavpils, ou la Valoda Diena. Un quizz géant a donc été organisé avec une équipe pour chaque langue enseignée à l'université. Les questions avaient pour thématique tout ce qui pouvait toucher aux langues en général et aux langues européennes plus particulièrement.
Nous avons donc monté une équipe pour le français, avec 2 étudiants de 1ere année, 2 étudiantes de 2e année et 2 étudiantes de 3e année. Eh bien sur 8 équipes, la française est tout de même arrivée en 2e position, médaillée d'argent! :D Je suis donc très fière de mes étudiants qui ont su répondre aux questions posées avec brio!
Nous avons aussi tenu un stand pour présenter la langue française et j'avais donc demandé à mes étudiants de préparer des petites activités à faire faire aux visiteurs. Ils se sont tous pliés au jeu, et nous avons donc passé un agréable moment à représenter la langue française!
Le 4 novembre dernier, ont été célébrés les 90 ans de l'Université de Daugavpils ( ce qui est très très vieux pour une université lettone), elle est en effet seulement 3 ans plus jeune que ce pays lui-même. A cette occasion a été organisée une cérémonie avec les personnalités importantes de Lettonie (chefs religieux, politiciens, ambassadeurs, directeurs et recteurs des autres universités lettones), bref, le gratin! J'ai donc eu la chance d'être invitée à cette cérémonie (j'ai par ailleurs personnellement rencontré l'Ambassadeur française avec qui j'ai pu avoir un entretien pour parler de mon expérience ici). J'avoue que cette cérémonie a été très très longue (4h30 à rester assis dans un théâtre à écouter des centaines d'invités prononcer des discours de félicitations dans une langue inconnue..) mais très intéressante.
Samedi midi, j'ai participé à un cours d'initiation à la langue et culture française organisé pour des lycéens de l'Académie de la jeunesse, une école particulière qui prépare les jeunes à leur entrée à l'université. Mon tuteur s'est donc occupé de toute la partie théorique du cours en letton, et j'ai donné la partie pratique (introduction aux bases conversationnelles du français). J'avais devant moi un groupe de 120 jeunes environ, mais je n'ai pourtant pu trouvé que 8 volontaires (les autres me disaient catégoriquement non) pour une activité... Bienvenue en Lettonie où le volontariat est une chose bien rare!^^
Mon appareil photo n'a malheureusement pas survécu à mon voyage en Lettonie.. Je ne peux pas vous poster de photos sur ce blog. Mais le Papa Noël devrait être généreux, et d'ici 2 mois, ce blog présentera quelques photos pour illustrer mes propos.
A bientôt!
Nous avons donc monté une équipe pour le français, avec 2 étudiants de 1ere année, 2 étudiantes de 2e année et 2 étudiantes de 3e année. Eh bien sur 8 équipes, la française est tout de même arrivée en 2e position, médaillée d'argent! :D Je suis donc très fière de mes étudiants qui ont su répondre aux questions posées avec brio!
Nous avons aussi tenu un stand pour présenter la langue française et j'avais donc demandé à mes étudiants de préparer des petites activités à faire faire aux visiteurs. Ils se sont tous pliés au jeu, et nous avons donc passé un agréable moment à représenter la langue française!
Le 4 novembre dernier, ont été célébrés les 90 ans de l'Université de Daugavpils ( ce qui est très très vieux pour une université lettone), elle est en effet seulement 3 ans plus jeune que ce pays lui-même. A cette occasion a été organisée une cérémonie avec les personnalités importantes de Lettonie (chefs religieux, politiciens, ambassadeurs, directeurs et recteurs des autres universités lettones), bref, le gratin! J'ai donc eu la chance d'être invitée à cette cérémonie (j'ai par ailleurs personnellement rencontré l'Ambassadeur française avec qui j'ai pu avoir un entretien pour parler de mon expérience ici). J'avoue que cette cérémonie a été très très longue (4h30 à rester assis dans un théâtre à écouter des centaines d'invités prononcer des discours de félicitations dans une langue inconnue..) mais très intéressante.
Samedi midi, j'ai participé à un cours d'initiation à la langue et culture française organisé pour des lycéens de l'Académie de la jeunesse, une école particulière qui prépare les jeunes à leur entrée à l'université. Mon tuteur s'est donc occupé de toute la partie théorique du cours en letton, et j'ai donné la partie pratique (introduction aux bases conversationnelles du français). J'avais devant moi un groupe de 120 jeunes environ, mais je n'ai pourtant pu trouvé que 8 volontaires (les autres me disaient catégoriquement non) pour une activité... Bienvenue en Lettonie où le volontariat est une chose bien rare!^^
Mon appareil photo n'a malheureusement pas survécu à mon voyage en Lettonie.. Je ne peux pas vous poster de photos sur ce blog. Mais le Papa Noël devrait être généreux, et d'ici 2 mois, ce blog présentera quelques photos pour illustrer mes propos.
A bientôt!
lundi 7 novembre 2011
Les premiers examens!
Voilà quelques semaines déjà que je ne vous avais pas écrit.. Il faut dire que ces dernières semaines ont été très chargées!
En effet, mon copain est venu passer une semaine ici la semaine dernière. Vous allez me dire "HMM c'est très personnel comme information ça!" C'est vrai, mais comme je l'ai dit précédemment, un prof est avant tout une personne, et notre bien-être personnel joue sur nos pratiques enseignantes.
Donc oui forcément cette petite visite m'a fait beaucoup de bien. Il est aussi intéressant de voir que mon copain, à qui j'avais pourtant décrit mon environnement, mes expériences ici, soit tout de même surpris par ce qu'il a vu. En effet, toutes les descriptions que l'on peut faire ne donnent que quelques indices seulement sur notre expérience ici, et il est bien difficile de réellement comprendre ce qu'il se passe dans les stages de mes collègues de classes et moi-même.
Dans ce blog, j'écris mes ressentis, donc les choses qui me marquent le plus, et laisse donc peut être de côté toutes ces petites choses, tous ces petits détails qui font pourtant partie du quotidien et qui forgent mon expérience ici.
Bref, revenons aux faits. Comme l'indique le titre de ce billet, nous sommes en pleine période d'examens! Enfin, seulement mes apprenants puisque j'ai décidé de mettre en place une session d'examens de mi-semestre, pour ne pas leur donner seulement une évaluation finale pour les partiels. Je pense plus juste d'évaluer tout au long du semestre, et aussi plus rassurant pour les apprenants, qui même s'ils sont dans un mauvais jour le jour de l'examen final, savent qu'ils sont aussi évalués sur le reste du semestre.
L'examen de grammaire des L1 a révelé ce à quoi je m'attendais un peu, mais pas à ce point-là! La majorité n'a clairement pas estimé important ni nécessaire de réviser pour l'examen. Certains n'ont même pas daigné essayer de produire des phrases entières.. J'avoue être frustrée, énervée, peinée, c'est aussi une grosse remise en question pour le professeur quand les étudiants ne sont pas motivés... J'en ai bien sûr parlé à mon tuteur, qui me conseille de ne pas le prendre personnellement. Pour lui, c'est même plutot normal de la part des étudiants. Apparemment la plupart aurait choisi le français aussi parce que l'université y proposait des places budgétaires, et donc les étudiants ne devaient rien payer. De plus, le redoublement n'existe pas vraiment dans le système universitaire letton, les professeurs font tout pour faire passer leurs étudiants. Ceux-ci sont donc presque assurés d'obtenir leur diplôme, même en travaillant le moins possible.. Forcément, pour quelqu'un d'extérieur à ce système cela peut paraître aberrant et très frustrant. Je confirme! :)
En revanche, je suis agréablement surprise par mes L3! Eux qui ont passé les deux derniers mois à se plaindre, à soupirer d'exaspération en cours, à me demander d'envoyer mes cours en email pour ne pas avoir à retravailler leur prise de note, eh bien, les résultats sont très positifs! Eux qui pensaient ne pas en être capables ont bien prouvé le contraire! C'est dans ces moments-là qu'il fait bon être prof, quand on regarde les copies de nos apprenants avec fierté, quand on sait que malgré les complaintes et les ressentis plutot pessimistes, l'apprentissage est bien là, le développement de savoirs, de savoir-faires, de méthodes apparait plus clairement. J'ai très hâte de faire la séance debriefing avec eux et de les féliciter!
L'examen des L2 a eu lieu aujourd'hui, je n'ai donc pas encore regardé ce qu'il en était, mais à la sortie de la salle, les étudiantes m'ont confié l'avoir trouvé assez difficile. Mais l'une d'elles m'a dit: "Ca parait difficile, mais peut-être que nous avons quand même réussi!" J'aime cet optimisme qui est souvent rare chez les apprenants. :) Il est bon de voir qu'ils prennent un peu plus confiance en eux!
En effet, mon copain est venu passer une semaine ici la semaine dernière. Vous allez me dire "HMM c'est très personnel comme information ça!" C'est vrai, mais comme je l'ai dit précédemment, un prof est avant tout une personne, et notre bien-être personnel joue sur nos pratiques enseignantes.
Donc oui forcément cette petite visite m'a fait beaucoup de bien. Il est aussi intéressant de voir que mon copain, à qui j'avais pourtant décrit mon environnement, mes expériences ici, soit tout de même surpris par ce qu'il a vu. En effet, toutes les descriptions que l'on peut faire ne donnent que quelques indices seulement sur notre expérience ici, et il est bien difficile de réellement comprendre ce qu'il se passe dans les stages de mes collègues de classes et moi-même.
Dans ce blog, j'écris mes ressentis, donc les choses qui me marquent le plus, et laisse donc peut être de côté toutes ces petites choses, tous ces petits détails qui font pourtant partie du quotidien et qui forgent mon expérience ici.
Bref, revenons aux faits. Comme l'indique le titre de ce billet, nous sommes en pleine période d'examens! Enfin, seulement mes apprenants puisque j'ai décidé de mettre en place une session d'examens de mi-semestre, pour ne pas leur donner seulement une évaluation finale pour les partiels. Je pense plus juste d'évaluer tout au long du semestre, et aussi plus rassurant pour les apprenants, qui même s'ils sont dans un mauvais jour le jour de l'examen final, savent qu'ils sont aussi évalués sur le reste du semestre.
L'examen de grammaire des L1 a révelé ce à quoi je m'attendais un peu, mais pas à ce point-là! La majorité n'a clairement pas estimé important ni nécessaire de réviser pour l'examen. Certains n'ont même pas daigné essayer de produire des phrases entières.. J'avoue être frustrée, énervée, peinée, c'est aussi une grosse remise en question pour le professeur quand les étudiants ne sont pas motivés... J'en ai bien sûr parlé à mon tuteur, qui me conseille de ne pas le prendre personnellement. Pour lui, c'est même plutot normal de la part des étudiants. Apparemment la plupart aurait choisi le français aussi parce que l'université y proposait des places budgétaires, et donc les étudiants ne devaient rien payer. De plus, le redoublement n'existe pas vraiment dans le système universitaire letton, les professeurs font tout pour faire passer leurs étudiants. Ceux-ci sont donc presque assurés d'obtenir leur diplôme, même en travaillant le moins possible.. Forcément, pour quelqu'un d'extérieur à ce système cela peut paraître aberrant et très frustrant. Je confirme! :)
En revanche, je suis agréablement surprise par mes L3! Eux qui ont passé les deux derniers mois à se plaindre, à soupirer d'exaspération en cours, à me demander d'envoyer mes cours en email pour ne pas avoir à retravailler leur prise de note, eh bien, les résultats sont très positifs! Eux qui pensaient ne pas en être capables ont bien prouvé le contraire! C'est dans ces moments-là qu'il fait bon être prof, quand on regarde les copies de nos apprenants avec fierté, quand on sait que malgré les complaintes et les ressentis plutot pessimistes, l'apprentissage est bien là, le développement de savoirs, de savoir-faires, de méthodes apparait plus clairement. J'ai très hâte de faire la séance debriefing avec eux et de les féliciter!
L'examen des L2 a eu lieu aujourd'hui, je n'ai donc pas encore regardé ce qu'il en était, mais à la sortie de la salle, les étudiantes m'ont confié l'avoir trouvé assez difficile. Mais l'une d'elles m'a dit: "Ca parait difficile, mais peut-être que nous avons quand même réussi!" J'aime cet optimisme qui est souvent rare chez les apprenants. :) Il est bon de voir qu'ils prennent un peu plus confiance en eux!
lundi 17 octobre 2011
Et on continue...
Voilà donc plus d'un mois que j'enseigne à l'Université de Daugavpils. J'avoue avoir des moments de doute, de solitude, d'insécurité... Disons que ma vie sociale ici n'est pas folichonne du tout, et on peut bien dire ce que l'on veut, même la meilleure expérience professionnelle n'est pas forcément bien vécue quand la vie privée, la vie sociale ne l'est pas.
Un enseignant est une personne avant tout. Nos émotions, nos humeurs, nos états physiques et morales pèsent et jouent un rôle important dans notre enseignement. La motivation de se lever chaque matin pour aller partager ses savoirs ne dépend pas seulement de notre contexte professionnel.
Bien sûr, il faut savoir mettre de côté tout ça aussi, garder le sourire devant les élèves, rester patiente et motivée. Mais si l'on accepte que nos élèves soient humains et aient aussi des coups bas, nous devons aussi l'accepter pour l'enseignant.
Rassurez-vous, ça ne va pas si mal, je survis!^^ mais cette expérience me fait baucoup réfléchir, et il est bien d'ouvrir notre réflexion sur ce métier à l'enseignant en tant que personne aussi.
Mes cours se passent, plutôt bien je pense. J'essaie vraiment de garder une atmosphère ouverte, détendue, motivante et entrainante en cours. La plupart de mes cours sont rythmés par des discussions, des minis débats. Cela fonctionne plutôt bien, et les étudiants ont appris à me connaître, j'ai appris à les connaître, et nous pouvons toucher à des sujets plus personnels, plus délicats. Rendre son enseignement intéressant, c'est trouver le sujet qui intéresse les apprenants.
Mon groupe de L2 et moi avons travaillé sur un texte parlant de l'Amour vu par les jeunes Français. Mes L2 étant un groupe de 6 filles, le sujet a très bien marché, des débats ont été crées, des discussions engagées.
Mes L1 progressent bien aussi, bien sûr, certains sont plus intéressés que d'autres, et la découverte du français n'est pas forcément facile et bien vécue par tous.
C'est bizarrement avec mes L3 que je rencontre le plus de difficultés à créer une motivation et une bonne ambiance. Ils semblent parfois avoir oublié pourquoi ils ont choisi le français, et ne viennent en cours que pour regarder leur montre, soupirer bruyamment, venir sans leur matériel et montrer ouvertement qu'ils ne souhaitent pas participer et que de ce fait ils s'ennuient. C'est d'autant plus choquant pour moi que les Lettons sont généralement des personnes assez "froide", dans le sens renfermé, ils montrent très peu leurs sentiments. Je trouve donc le comportement de certains irrespectueux, surtout venant de jeunes adultes de 20/21 ans.
Les activités "ludiques" ne passent pas très bien non plus. Par exemple, j'ai mis en place un "speed-dating" avec mes L1 en cours de communication, pour qu'ils utilisent tout ce que nous avons travaillé jusqu'à maintenant. Mais lorsque je leur ai demandé de se déplacer dans la classe pour aller rencontrer les autres étudiants, ils m'ont juste regardée avec des gros yeux. "Quoi? Nous déplacer? Juste aller discuter avec un autre étudiant??" ... Et oui, cela ne semble pas se faire beaucoup dans la culture éducative lettone. Pas grave, je leur explique. QU'est-ce que c'est apprendre une langue? c'est apprendre à communiquer. Peu importe si on fait des erreurs, l'important est de faire passer un message. Ne soyons pas timides, et découvrons nous les uns les autres.
Durant les premières semaines, j'essayais aussi de mettre en place des activités ludiques en cours de communication avec mes L2. Mais ils sont venus me voir et m'ont demandé de faire surtout des entrainements pour l'examen oral de janvier... Et donc de partir de thèmes, et d'apprendre à palrer sur ce sujet. Pas très fun, donc j'essaie quand même toujours de rendre ça le plus sympa possible, de créer la discussion à chaque fois.
Je prépare en ce moment des examens de mi-semestre. Je me pose beaucoup de questions sur l'évaluation. Comment vais-je évaluer les analyses de textes littéraires, les productions écrites que je leur demande? J'avoue que l'analyse du texte surréaliste va être une folle partie d'arrachage de cheveux je sens!^^
Bon, j'en ai écrit une tartine... Mais que voulez-vous une fois lancée, je ne m'arrête plus, je n'ai pas beaucoup l'occasion de parler de tout ça, donc j'en profite! (c'est mon journal intime qui fait la tête, je le délaisse du coup..)
Visu labu! (au revoir en letton)
Un enseignant est une personne avant tout. Nos émotions, nos humeurs, nos états physiques et morales pèsent et jouent un rôle important dans notre enseignement. La motivation de se lever chaque matin pour aller partager ses savoirs ne dépend pas seulement de notre contexte professionnel.
Bien sûr, il faut savoir mettre de côté tout ça aussi, garder le sourire devant les élèves, rester patiente et motivée. Mais si l'on accepte que nos élèves soient humains et aient aussi des coups bas, nous devons aussi l'accepter pour l'enseignant.
Rassurez-vous, ça ne va pas si mal, je survis!^^ mais cette expérience me fait baucoup réfléchir, et il est bien d'ouvrir notre réflexion sur ce métier à l'enseignant en tant que personne aussi.
Mes cours se passent, plutôt bien je pense. J'essaie vraiment de garder une atmosphère ouverte, détendue, motivante et entrainante en cours. La plupart de mes cours sont rythmés par des discussions, des minis débats. Cela fonctionne plutôt bien, et les étudiants ont appris à me connaître, j'ai appris à les connaître, et nous pouvons toucher à des sujets plus personnels, plus délicats. Rendre son enseignement intéressant, c'est trouver le sujet qui intéresse les apprenants.
Mon groupe de L2 et moi avons travaillé sur un texte parlant de l'Amour vu par les jeunes Français. Mes L2 étant un groupe de 6 filles, le sujet a très bien marché, des débats ont été crées, des discussions engagées.
Mes L1 progressent bien aussi, bien sûr, certains sont plus intéressés que d'autres, et la découverte du français n'est pas forcément facile et bien vécue par tous.
C'est bizarrement avec mes L3 que je rencontre le plus de difficultés à créer une motivation et une bonne ambiance. Ils semblent parfois avoir oublié pourquoi ils ont choisi le français, et ne viennent en cours que pour regarder leur montre, soupirer bruyamment, venir sans leur matériel et montrer ouvertement qu'ils ne souhaitent pas participer et que de ce fait ils s'ennuient. C'est d'autant plus choquant pour moi que les Lettons sont généralement des personnes assez "froide", dans le sens renfermé, ils montrent très peu leurs sentiments. Je trouve donc le comportement de certains irrespectueux, surtout venant de jeunes adultes de 20/21 ans.
Les activités "ludiques" ne passent pas très bien non plus. Par exemple, j'ai mis en place un "speed-dating" avec mes L1 en cours de communication, pour qu'ils utilisent tout ce que nous avons travaillé jusqu'à maintenant. Mais lorsque je leur ai demandé de se déplacer dans la classe pour aller rencontrer les autres étudiants, ils m'ont juste regardée avec des gros yeux. "Quoi? Nous déplacer? Juste aller discuter avec un autre étudiant??" ... Et oui, cela ne semble pas se faire beaucoup dans la culture éducative lettone. Pas grave, je leur explique. QU'est-ce que c'est apprendre une langue? c'est apprendre à communiquer. Peu importe si on fait des erreurs, l'important est de faire passer un message. Ne soyons pas timides, et découvrons nous les uns les autres.
Durant les premières semaines, j'essayais aussi de mettre en place des activités ludiques en cours de communication avec mes L2. Mais ils sont venus me voir et m'ont demandé de faire surtout des entrainements pour l'examen oral de janvier... Et donc de partir de thèmes, et d'apprendre à palrer sur ce sujet. Pas très fun, donc j'essaie quand même toujours de rendre ça le plus sympa possible, de créer la discussion à chaque fois.
Je prépare en ce moment des examens de mi-semestre. Je me pose beaucoup de questions sur l'évaluation. Comment vais-je évaluer les analyses de textes littéraires, les productions écrites que je leur demande? J'avoue que l'analyse du texte surréaliste va être une folle partie d'arrachage de cheveux je sens!^^
Bon, j'en ai écrit une tartine... Mais que voulez-vous une fois lancée, je ne m'arrête plus, je n'ai pas beaucoup l'occasion de parler de tout ça, donc j'en profite! (c'est mon journal intime qui fait la tête, je le délaisse du coup..)
Visu labu! (au revoir en letton)
samedi 1 octobre 2011
Déjà 3 semaines...
Et oui!! Cela fait déjà 3 semaines que j'enseigne à l'Université de Daugavpils, et c'est pourtant toujours un challenge pour chaque cours! :)
Le fait de ne pas avoir de programme à suivre, d'être au contraire très autonome et indépendante, ne m'est pas facile à gérer.. Le peu d'expérience que j'ai en enseignement du FLE se résume à de l'assistanat et de l'enseignement durant lequel je suivais le programme et les séquences d'un manuel. Les cours tous les jours ne duraient que 50 min et mixaient grammaire, communication et phonétique.
Cette année, j'ai à disposition certains manuels dans le bureau (Taxi, Campus, Espaces,...) et on m'a conseillé d'utiliser Taxi (que je ne trouve pourtant pas extraordinaire et peu motivant..). Mais je me retrouve avec un cours de grammaire, et un cours de communication d'1h30 séparés pour les L1 et L2. J'essaie bien sur de créer de la communication en cours de grammaire aussi, mais j'ai peur d'avoir du mal à trouver des activités de communications d'1h30 pour les 30 prochaines séances... Je surfe beaucoup sur le Net à la recherche d'idées d'activités, mais la plupart se regroupe beaucoup.
On pourrait pourtant croire que le cours de communication pourrait petre le cours le plus facile à mettre en place, mais le rythme doit surtout venir des élèves, et la culture éducative lettone ne permet pas une communication facile et confortable en cours: mes étudiants n'ont pas forcément l'habitude de pouvoir prendre beaucoup la parole en cours.
J'avoue que le groupe de L2 est celui qui me met le plus la pression, dans le sens où c'est le groupe le plus motivé, celui qui a sans doute les plus fortes demandes en terme d'apprentissage. Ce qui est très bien, cela permet d'avoir un groupe dynamique, mais je me mets donc une grosse pression, je ne veux pas les décevoir. C'est en effet je pense ce qui va être ma plus grande motivation pour cette année. Je suis responsable de cette licence, de ces étudiants. Je suis leur seule prof de français, je dois être à la hauteur, je ne dois pas les décevoir. De ce fait, j'avoue passer beaucoup de temps dans la préparation de mes cours, et laisse un peu (beaucoup) de côté mes travaux de M2...
Et ce weekend, j'ai pris le temps de me poser, et de relire le feuillet descriptif du travail à effectuer pour septembre/octobre... Wow quel coup de stress, je n'ai aps du tout préparer de Portfolio, je ne sais pas trop comment en préparer un, et pour l'enregistrement de ma classe.. je n'ai ni caméra, ni magnétophone et le matériel dans les classes est plutôt réduit ici (je dois chercher à chaque fois la seule prise de courant cachée..). Quant à l'enquête sur l'établissement, je n'ai pas du tout commencé non plus... Autant dire que je suis bien en retard, et légèrement dans la mouise.. et c'est quoi cette histoire de portfolio personnel et de cartographie de compétences???
Ok, nous sommes en octobre, je me suis posée hier à mon bureau et ai essayé de monter un programme pour mes cours de grammaire, afin d'avoir une structure, un squelette sur lequel m'appuyer, trouver une logique d'apprentissage que je pourrais aussi suivre pour les autres cours.
Je dois à présent respirer un bon coup, et me lancer, en essayant d'être plus sereine (oui c'est assez urgent, je n'ai plus d'ongles au bout des doigts...).
Souhaîtez-moi bonne chance!
Le fait de ne pas avoir de programme à suivre, d'être au contraire très autonome et indépendante, ne m'est pas facile à gérer.. Le peu d'expérience que j'ai en enseignement du FLE se résume à de l'assistanat et de l'enseignement durant lequel je suivais le programme et les séquences d'un manuel. Les cours tous les jours ne duraient que 50 min et mixaient grammaire, communication et phonétique.
Cette année, j'ai à disposition certains manuels dans le bureau (Taxi, Campus, Espaces,...) et on m'a conseillé d'utiliser Taxi (que je ne trouve pourtant pas extraordinaire et peu motivant..). Mais je me retrouve avec un cours de grammaire, et un cours de communication d'1h30 séparés pour les L1 et L2. J'essaie bien sur de créer de la communication en cours de grammaire aussi, mais j'ai peur d'avoir du mal à trouver des activités de communications d'1h30 pour les 30 prochaines séances... Je surfe beaucoup sur le Net à la recherche d'idées d'activités, mais la plupart se regroupe beaucoup.
On pourrait pourtant croire que le cours de communication pourrait petre le cours le plus facile à mettre en place, mais le rythme doit surtout venir des élèves, et la culture éducative lettone ne permet pas une communication facile et confortable en cours: mes étudiants n'ont pas forcément l'habitude de pouvoir prendre beaucoup la parole en cours.
J'avoue que le groupe de L2 est celui qui me met le plus la pression, dans le sens où c'est le groupe le plus motivé, celui qui a sans doute les plus fortes demandes en terme d'apprentissage. Ce qui est très bien, cela permet d'avoir un groupe dynamique, mais je me mets donc une grosse pression, je ne veux pas les décevoir. C'est en effet je pense ce qui va être ma plus grande motivation pour cette année. Je suis responsable de cette licence, de ces étudiants. Je suis leur seule prof de français, je dois être à la hauteur, je ne dois pas les décevoir. De ce fait, j'avoue passer beaucoup de temps dans la préparation de mes cours, et laisse un peu (beaucoup) de côté mes travaux de M2...
Et ce weekend, j'ai pris le temps de me poser, et de relire le feuillet descriptif du travail à effectuer pour septembre/octobre... Wow quel coup de stress, je n'ai aps du tout préparer de Portfolio, je ne sais pas trop comment en préparer un, et pour l'enregistrement de ma classe.. je n'ai ni caméra, ni magnétophone et le matériel dans les classes est plutôt réduit ici (je dois chercher à chaque fois la seule prise de courant cachée..). Quant à l'enquête sur l'établissement, je n'ai pas du tout commencé non plus... Autant dire que je suis bien en retard, et légèrement dans la mouise.. et c'est quoi cette histoire de portfolio personnel et de cartographie de compétences???
Ok, nous sommes en octobre, je me suis posée hier à mon bureau et ai essayé de monter un programme pour mes cours de grammaire, afin d'avoir une structure, un squelette sur lequel m'appuyer, trouver une logique d'apprentissage que je pourrais aussi suivre pour les autres cours.
Je dois à présent respirer un bon coup, et me lancer, en essayant d'être plus sereine (oui c'est assez urgent, je n'ai plus d'ongles au bout des doigts...).
Souhaîtez-moi bonne chance!
mercredi 21 septembre 2011
Première semaine de cours
Voilà la première semaine de cours est bouclée..
et quel tourbillon d'émotions, de nouveautés, de peur, de tout!^^
bon tout d'abord, les cours. Je ne connaissais donc pas le niveau de mes étudiants (à part les L1 qui sont comme je m'en doutais, un groupe de 16 débutants). J'ai été agréablement surprise par le petit groupe de L2 (environ 7) qui possède une bonne dynamique, et déjà une bonne base de connaissance qui leur permet une assez bonne aisance en communication. Au contraire, les L3 (groupe de 12 étudiants environ, mais viennent moins régulièrement) sont moins locaces, et ont une grammaire un peu plus approximative.
Ayant déjà de l'expérience en enseignement de la grammaire et de la communication, ces cours-là ne m'ont pas posé de problèmes. En revanche, les autres cours ont été plus difficiles à préparer, puisque, mon tuteur venant juste d'arriver à l'université aussi, personne ne pouvait me dire ce que l'on attendait de ces cours...
J'ai donc essayé de me préparer un programme pour le cours de littérature et de culture que j'ai suelement au 1er semestre. Mais j'avoue que je ne sais pas exactement ce que je vais faire faire aux étudiants pendant un an, pour les cours d'analyse (linguistique et littéraire). J'ai pu contacter mon prédécesseur, qui m'a dit que pour lui, ces cours avaient été une sorte de pot pourri: ils y faisaient des exercices de grammaire, de linguistique, des débats, des résumés de textes,etc... Je pense donc faire un peu la même chose, selon les besoins et les demandes des étudiants, et dans la continuité des autres cours.
Le matériel en classe: il est bien sûr plus pauvre qu'en France (n'oublions pas que la Lettonie est le 2e pays le plus pauvre de l'UE). Nous avons des tableaux noirs et de la craie blanche. Je me suis personnellement acheté une boîte de craie de couleur pour mes cours de grammaire, afin de mettre en évidence les structures et les phénomènes de la langue. Certaines salles possèdent aussi des prises éléctriques où il est donc possibles d'amener un lecteur CD, et certaines un écran et un rétroprojecteur.
Nous ne demandons pas aux étudiants d'acheter un manuel, mais certains sont disponibles au centre de documentation française (mon bureau!!). J'ai pris la décision de distribuer à mes L1 le manuel Taxi 1 (seul manuel en nombre conséquant) et son cahier d'exercices. Je pense qu'il est préférable pour des débutants d'avoir un support palpable et visuel avec des textes, du lexique et des exercices.
Les cours durent 1h30, les journées peuvent commencer à 8h et se terminer à 19h. Les étudiants en licence ont environ une douzaine d'heures de cours par semaine (majeur+mineur).
J'avoue que le fait que les cours diurent 1h30 m'est un petit peu inconfortable pour certains cours plus théoriques, comme la littérature. En effet ce cours est essentiellement magistral puisque nous avons également un cours d'analyse littéraire et un cours d'analyse linguistique.
Le tout est donc de faire participer un maximum mes étudiants. Cependant, la culture éducative lettone est telle que les étudiants ne sont pas beaucoup habitués à prendre la parole en cours. Ce qui est plutôt regrettable pour un cours de langue... Mon challenge tous les jours (et je l'accepte!) est de les mettre le plus possible à l'aise pour rendre la communication la plus naturelle et la plus agréable possible., et ce pas seulemetn dans les cours de communications, mais au contraire dans tous les cours. Le français est une langue. Une langue se parle avant tout.
et quel tourbillon d'émotions, de nouveautés, de peur, de tout!^^
bon tout d'abord, les cours. Je ne connaissais donc pas le niveau de mes étudiants (à part les L1 qui sont comme je m'en doutais, un groupe de 16 débutants). J'ai été agréablement surprise par le petit groupe de L2 (environ 7) qui possède une bonne dynamique, et déjà une bonne base de connaissance qui leur permet une assez bonne aisance en communication. Au contraire, les L3 (groupe de 12 étudiants environ, mais viennent moins régulièrement) sont moins locaces, et ont une grammaire un peu plus approximative.
Ayant déjà de l'expérience en enseignement de la grammaire et de la communication, ces cours-là ne m'ont pas posé de problèmes. En revanche, les autres cours ont été plus difficiles à préparer, puisque, mon tuteur venant juste d'arriver à l'université aussi, personne ne pouvait me dire ce que l'on attendait de ces cours...
J'ai donc essayé de me préparer un programme pour le cours de littérature et de culture que j'ai suelement au 1er semestre. Mais j'avoue que je ne sais pas exactement ce que je vais faire faire aux étudiants pendant un an, pour les cours d'analyse (linguistique et littéraire). J'ai pu contacter mon prédécesseur, qui m'a dit que pour lui, ces cours avaient été une sorte de pot pourri: ils y faisaient des exercices de grammaire, de linguistique, des débats, des résumés de textes,etc... Je pense donc faire un peu la même chose, selon les besoins et les demandes des étudiants, et dans la continuité des autres cours.
Le matériel en classe: il est bien sûr plus pauvre qu'en France (n'oublions pas que la Lettonie est le 2e pays le plus pauvre de l'UE). Nous avons des tableaux noirs et de la craie blanche. Je me suis personnellement acheté une boîte de craie de couleur pour mes cours de grammaire, afin de mettre en évidence les structures et les phénomènes de la langue. Certaines salles possèdent aussi des prises éléctriques où il est donc possibles d'amener un lecteur CD, et certaines un écran et un rétroprojecteur.
Nous ne demandons pas aux étudiants d'acheter un manuel, mais certains sont disponibles au centre de documentation française (mon bureau!!). J'ai pris la décision de distribuer à mes L1 le manuel Taxi 1 (seul manuel en nombre conséquant) et son cahier d'exercices. Je pense qu'il est préférable pour des débutants d'avoir un support palpable et visuel avec des textes, du lexique et des exercices.
Les cours durent 1h30, les journées peuvent commencer à 8h et se terminer à 19h. Les étudiants en licence ont environ une douzaine d'heures de cours par semaine (majeur+mineur).
J'avoue que le fait que les cours diurent 1h30 m'est un petit peu inconfortable pour certains cours plus théoriques, comme la littérature. En effet ce cours est essentiellement magistral puisque nous avons également un cours d'analyse littéraire et un cours d'analyse linguistique.
Le tout est donc de faire participer un maximum mes étudiants. Cependant, la culture éducative lettone est telle que les étudiants ne sont pas beaucoup habitués à prendre la parole en cours. Ce qui est plutôt regrettable pour un cours de langue... Mon challenge tous les jours (et je l'accepte!) est de les mettre le plus possible à l'aise pour rendre la communication la plus naturelle et la plus agréable possible., et ce pas seulemetn dans les cours de communications, mais au contraire dans tous les cours. Le français est une langue. Une langue se parle avant tout.
Stage enseignement à Daugavpils
Me voici arrivée dans de lointaines contrées! :) et oui je suis à présent à Daugavpils, au fin fond de la Lettonie, où j'enseigne la langue française à l'université, dans le cadre de mon stage MAEE.
Mes premiers jours ici ont évidemment été assez chaotiques, environnement très différent de ce que je connais, langues dont je ne parle pas un mot, climat un peu plus frais!
Je suis donc arrivée à l'université de Daugavpils, en n'ayant que peu d'idées sur ce qui m'attendait vraiment en terme d'enseignement et de responsabilité, puisque je n'avais pas pu joindre mon tuteur pédagogique avant mon départ. J'ai donc pu rencontré lors de mon arrivée ma directrice de département, et le professeur de français, Sergej, qui sera donc mon tuteur cette année. J'ai appris que Sergej n'ayant pas les diplômes nécessaires pour enseigner le français en Licence de français, je serai (et donc je suis) responsable des trois années de la licence, sachant que le français n'est qu'une mineure pour les étudiants en majeur anglais, allemand ou polonais. Je m'occupe donc de tous les cours de licence mineur français, excepté le cours de phonétique des Premières années, qu'il a été préférable de confier à Sergej qui connait le système phonétique letton. Je m'occupe ainsi des cours L1 grammaire et communication, des cours L2 grammaire, communication et analyse linguistique, et des cours L3 littérature du 20e siècle, culture, analyse linguistique et analyse littéraire.
Ces cours seront les même au deuxième semestre, avec seulement en moins le cours de littérature et celui de culture.
Je dois, en plus de l'enseignement, participer à tout évènement se rapportant à la francophonie, et aider dans l'organisation de ces derniers.
Me voilà lancée pour 9 mois!!
Mes premiers jours ici ont évidemment été assez chaotiques, environnement très différent de ce que je connais, langues dont je ne parle pas un mot, climat un peu plus frais!
Je suis donc arrivée à l'université de Daugavpils, en n'ayant que peu d'idées sur ce qui m'attendait vraiment en terme d'enseignement et de responsabilité, puisque je n'avais pas pu joindre mon tuteur pédagogique avant mon départ. J'ai donc pu rencontré lors de mon arrivée ma directrice de département, et le professeur de français, Sergej, qui sera donc mon tuteur cette année. J'ai appris que Sergej n'ayant pas les diplômes nécessaires pour enseigner le français en Licence de français, je serai (et donc je suis) responsable des trois années de la licence, sachant que le français n'est qu'une mineure pour les étudiants en majeur anglais, allemand ou polonais. Je m'occupe donc de tous les cours de licence mineur français, excepté le cours de phonétique des Premières années, qu'il a été préférable de confier à Sergej qui connait le système phonétique letton. Je m'occupe ainsi des cours L1 grammaire et communication, des cours L2 grammaire, communication et analyse linguistique, et des cours L3 littérature du 20e siècle, culture, analyse linguistique et analyse littéraire.
Ces cours seront les même au deuxième semestre, avec seulement en moins le cours de littérature et celui de culture.
Je dois, en plus de l'enseignement, participer à tout évènement se rapportant à la francophonie, et aider dans l'organisation de ces derniers.
Me voilà lancée pour 9 mois!!
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