Me voici de retour en Lettonie! (enfin, ça fait déjà 2 semaines...) La session d'examens vient de se finir, et j'ai maintenant une semaine de pause pour préparer mon 2e semestre et accessoiremement m'atteler à ma problématique et au mémoire.
J'ai donc donné mes 9 examens, donc 2 oraux. J'avoue que ça a été un retour assez brutal à la réalité, surtout avec mes L3, qui n'ont clairement fait aucun effort, ne prenant pas la peine de répondre entièrement aux questions, ni à toutes les questions d'ailleurs... C'est d'autant plus frustrant que j'avais essayé de trouver des textes motivants et d'actualité.
Les oraux de mes L1 m'ont au contraire agréablement surprise. Eux qui ne veulent pas piper mot en cours de communication, ce sont plutôt bien débrouillés à l'examen (je devrais peut être être plus sévère en cours, puisque apparemment la peur de l'examen officiel les fait parler...)
Mes L2 ont plus ou moins bien réussi, mais pour la plupart étaient assez stressés et ont fait des erreurs d'inattention. C'est plutôt sympa d'avoir un groupe travailleur et méticuleux, mais le stress et la panique ne sont pas facile à gérer pour eux apparemment!
J'ai dû faire passer des examens de rattrapage à tous ceux qui n'avaient pas eu la moyenne, et ce jusqu'à ce qu'ils l'aient. J'avoue que c'est un peu aberrant de trouver ce genre de situation à l'université: les étudiants peuvent repasser les exams jusqu'à ce qu'ils l'obtiennent, même si ils n'ont jamais rendu aucun travail en cours, même s'ils n'ont pas eu la décence de venir se présenter le jour de l'examen...
Je parle souvent de cette situation avec la lectrice américaine, qui est tout aussi choquée que moi, puisque dans nos pays occidentaux, nos systèmes éducatifs n'assistent pas autant les étudiants, et les responsabilisent et les autonomisent bien plus.
J'ai même eu la situation d'une élève qui m'a écrit une lettre sur sa copie d'examen, comme quoi elle avait eu un accident à la tête et donc avait des problèmes de mémoire, et puis était tombée amoureuse d'un homme qui ne pouvait pas rester avec elle, et donc elle ne pouvait penser à autre chose que lui.
Mon tuteur et la secrétaire du département étaient assez scandalisés par cette lettre, puisque écrire directement à l'examinateur de l'examen est totalement interdit. J'ai tout de même décidé de ne pas aller voir la doyenne pour ne pas que cette fille ait de problème, et lui ai seulement parlé pour lui faire comprendre qu'elle ne pouvait pas faire ça. Mais après réflexion, j'ai réalisé qu'un tel évènement en France aurait eu des conséquences terribles pour l'étudiante. Il ne me serait jamais venu à l'idée en France, de communiquer sur ma copie avec l'examinateur. Mais ici, j'oublie parfois que je suis dans un système éducatif supérieur, tellement il perd sa crédibilité et son prestige en promotant les diplômes et non les réelles connaissances.
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