dimanche 8 avril 2012

Petit moment de bonheur du prof :)

Je finissais jeudi ma séquence didactique autour de ma recherche-action avec mes L2.Je ne sais pas si je vous ai déjà expliqué ce que c'était, mais en gros, faire un premier débat qu'ils ont réécouté, là ils ont défini ce qu'ils devaient travailler, leurs besoins personnels, dans une première autoévaluation. Ensuite on a bossé quelques points à l'aide de textes ou docs, et puis on a enregistré un 2e débat, qu'ils ont réécouté aujourd'hui et devoir s'autoévaluer selon une grille et autoévaluer leur progression par rapport aux objectifs qu'ils s'étaient eux-mêmes définis.
Bref, je voulais trouver un moyen de les impliquer dans leur apprentissage, de les rendre plus motivés et actifs.
Jeudi matin on a donc fait la réécoute et l'autoévaluation, et puis je leur ai donné un questionnaire sur leur ressenti de cette nouvelle méthode, on en a un peu parlé aussi, je voulais avoir leur retour.
Et là, oh grand moment de bonheur, ils me disent qu'ils ont vraiment aimé pouvoir s'écouter, décider eux-mêmes ce qu'ils voulaient travailler, et voir réellement leurs propres progrès. Ils m'ont même demandé si c'était possible de refaire d'autres débats comme ça!!!! (dans ma tête je me suis vue pleurer de joie lol), je suis tellement contente qu'ils aient apprécié, et que au final ma recherche action soit plutot positive! bon je ne sais pas si on aura le temps de refaire toute une séquence didactique comme ça, mais bon je vais essayer, mais ça fait super plaisir en tout cas!

Bon l'aprem, j'ai eu cours avec les L3, j'ai dû leur rendre leur exam de mi-semestre, où ils ont encore fait le strict minimum, donc j'ai encore eu un speech avec eux, ce que j'appelle les "5min d'honnêté", où tout le monde dit vraiment ce qu'il pense. Et ils étaient d'accord avec moi, qu'ils venaient en cours juste pour s'asseoir et attendre que ça soit fini, que c'est pas bien, que ça va pas les aider dans la vie. Ils acquiessaient, mais bon je suis pas sure qu'il y aura du résultat... enfin bref, à un mois de la fin de leurs études je pense que c'est trop tard de toute manière..

Mars!

Nous voici déjà/enfin en avril!
Entre deux bouchées de chocolat je prends le temps d'écrire quelques lignes sur ma vie et mon stage (hey, c'est Pâques, et à défaut de le fêter en famille ou bien tout simplement avec quelqu'un, bah je mange du chocolat!).
Le retour approche, et j'avoue l'attendre impatiemment. Je sais que ce stage m'a donné une expérience exceptionnelle: on a pas tous les jours un statut de maître de conférence à 24 ans!
Je suis tombée dans une année charnière à l'université de Daugavpils: être la seule prof de français n'a pas été facile, mais m'a permis d'apprendre beaucoup par moi-même et surtout de profiter d'une très grande liberté.
Le mois de mars a surtout été sous le signe de la Francophonie.

Du 19 mars au 23 mars a eu lieu à l’Université de Daugavpils la semaine de la Francophonie. En tant qu’enseignante rattachée à l’Ambassade et l’Institut français de Riga, il m’avait été demandé de mettre en place plusieurs évènements aidant à la promotion du français en Lettonie. Mon tuteur et moi-même avons décidé de rencontrer les enseignantes de français des lycées de Daugavpils, afin d’ouvrir la Francophonie non seulement à l’Université mais aussi aux lycées. Nous avons alors mis en place un concours d’art visuel pour les lycéens où nous demandions aux participants de représenter un pays ou une culture francophones. Les productions ont été ensuite exposées à l’Université. Nous avons également demandé à la bibliothèque de l’Université de participer par une exposition d’ouvrages francophones, traduits ou non. Un concert français d’une de nos étudiantes a été organisé dans le restaurant de l’hôtel principal de Daugavpils, et enfin nous avons mis en place un spectacle final avec des chansons et des sketchs interprétés par mes étudiants, et de la poésie et des chants de la part des lycéens. Je pense que cette semaine a été un réel succès puisqu’au contraire des années précédentes, nous avons élargi le cercle des participants et du public afin de rendre encore plus visible la présence francophone à Daugavpils.

Mais surtout, j'ai vu mes élèves prendre plaisir et s'éclater sur scène, et ça ça fait du bien!
Une association d'une petite ville pas très loin de Daugavpils aurait été "émerveillée" par les sketchs des étudiants et nous a demandé de participer au festival du bicentenaire de la présence des troupes napoléonniennes dans la région. Je vais donc voir avec mes étudiants si cela pourrait les intéresser.